Les acteurs

i) Les vanen

Le grand paradisier (Paradisaea apoda) est certainement le plus emblématique représentant de la famille des Paradisaeidae. C’est à tout le moins l’une des premières espèces à être parvenue en Europe dès le 16ème siècle et la toute première décrite scientifiquement. Les spécimens arrivaient morts, rapportés de leurs voyages par les grands explorateurs. La coutume locale voulait qu’on leur coupe les pattes avant de les vendre aux marchands européens, si bien qu’en Occident, l’on vint à penser que ces oiseaux n’avaient pas de pattes. Ainsi, la légende contait que ces « Oiseaux des Dieux » ne pouvaient jamais s’arrêter de voler, même pour dormir, se nourrissaient de rosée et d’air frais, n’avaient donc ni estomac ni intestins, et l’on pensait qu’ils s’accouplaient, pondaient et même couvaient en volant. Et que lorsqu’ils mourraient, ils tombaient simplement sur la terre : voilà comment l’on trouvait leurs dépouilles... Dans son Histoire Naturelle, Buffon qualifie tout cela d’un « tissu d’erreurs grossières » ! Mais le mal était, à l’époque, fait et les légendes tenaces. En 1758, quand Linné décrit le grand paradisier, il lui donne un nom latin qui mêle les deux croyances : un oiseau sans patte qui descend du ciel, créature divine : Paradisaea apoda.

Paradisaea apoda est un oiseau frugivore et insectivore de la taille d’une corneille mais qui, lorsqu’il parade, donne une ampleur considérable à son corps. On rencontre P. apoda en Indonésie et Papouasie Nouvelle Guinée. La sous-espèce présente dans les îles Aru est considérée comme bien plus colorée que celle occupant les côtes sud de la Papouasie. Trois autres espèces de Paradisaeidae vivent dans l’archipel Aru, et parmi elles le paradisier roi, localement appelé gobi-gobi, dont les mâles arborent un plumage rouge brillant. Paradisaea apoda est un oiseau farouche qu’il n’est pas aisé d’approcher de près pour suivre ses parades. Le plus petit des détails ou le moindre des bruits suspects lui font changer son lek de place.

Dans le dialecte Manumbai, parlé à Wakua, le grand paradisier s’appelle « vanen » [le « v » se prononce « f »]. Mais en fonction de son âge il est, pour les mâles : gul-vanen quand seule la tête de l’oiseau se pare de jaune, vanen-rukai quand quelques plumes colorées mais encore courtes font leur apparition, et vanen-loblobai quand, enfin adulte, il peut exhiber sa longue et magnifique parure. Les femelles, elles, sont des vanen-gasira, gasira signifiant grand-mère…

ii) Le clan Mangar

Un jour Dieu a fait s’écarter les nuages, a ouvert le ciel et un homme en est descendu. Son nom de famille : Mangar, « Ciel » en dialecte Manumbai. Après avoir crée la lignée, le village de Wakua et disséminé la parole divine dans les îles Aru, il est parti courir le monde dans le même dessein. Mais en jurant de revenir un jour au village. Depuis lors, génération après génération, on attend son retour à Wakua. Et selon plusieurs anciens, quelques signes semblent annoncer son imminente venue…

Le clan Mangar se considère par défaut comme étant le plus ancien et plus important de tout l’archipel. Il possède la terre où le village actuel de Wakua s’est installé, le village d’origine, au bord de la rivière Koka ayant été abandonné il y a plus d’un siècle. D’autres familles disputent aux Mangar le droit à la terre et de régulières querelles enflamment le village (1200 habitants), pratiquement scindé en deux.

De façon presque naturelle, c’est dans les forêts possédées par des Mangar que les vanen ont été observés et suivis. Une amitié et une complicité sans faille se sont créées au fil des voyages entre Loïc Degen et certains Mangar, en particulier Gabi et les membres de sa famille directe. Gabi est celui sans qui rien n’aurait été possible ni aussi joyeux. Un authentique ami. C’est sous son impulsion que les membres du clan Mangar se sont ouverts et ont si bien accepté la présence d’un étranger. Jusqu’à lui conter à chacun de ses passages de nouvelles histoires et légendes, tissant alors de nouveaux liens. Que ce soit Tete Jenggot, doyen et véritable maître à penser de Wakua, Bapak Ica, conteur et raconteur de la vie, Bapak Eli qui, à plus de 60 ans, grimpe encore aux arbres sans effort, Bapak Manu et Bapak Emi à l’honnêteté et à la gentillesse inégalées, Berti, brute au coeur tendre, ou Gabi, infatigable arpenteur de forêt et ami intime, tous sont des acteurs incontournables de cette aventure. Sans eux, d’aventure il n’y aurait pas.

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